Plastique: le greenwashing nuisible de «l’oxo»

Source de confusion auprès du chaland et ne présentant aucun bénéfice environnemental, le plastique oxo-fragmentable doit disparaître.

(Article publié sur le site de la Fédération Romande des consommateurs)

Imaginez un polymère qui, même issu du pétrole, disparaît entièrement au bout de quelques années grâce à l’ajout d’un oxydant qui le fait se fragmenter en si petits morceaux qu’il en devient biodégradable. Un vrai miracle au coeur des activités d’entreprises telles que Symphony Environmental. Le leader mondial autoproclamé en «technologie plastique responsable pour l’environnement» commercialise des plastiques à la durée de vie soi-disant contrôlée. Sauf que ce fait n’est pas prouvé et que la dégradation du produit dépend grandement de l’environnement dans lequel il se trouve, ce qui pose de multiples problèmes. Primo, lorsque la matière ne se dégrade pas correctement, soit elle demeure entière (quand elle est enterrée ou immergée notamment), soit elle laisse en héritage des microplastiques.

Certes, une étude récente du Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche indique que la Suisse est pour l’instant peu concernée par la pollution des microplastiques, mais les dangers qu’ils présentent pour l’humain ou l’environnement sont mal connus.

Deuzio, l’oxo ressemble à n’importe quel autre plastique et ne peut donc pas être trié lors du recyclage, détériorant de fait la qualité de la matière dans son ensemble. Surtout, du point de vue du grand public, qui a déjà du mal à s’y retrouver entre les sacs autorisés ou non pour collecter les déchets verts, l’oxo ajoute encore à la confusion. Avec des allégations du type «100% dégradable» ou «biodégradable», le risque est grand qu’ils finissent au compost, voire dans la nature, avec toutes les pollutions qui en découlent.

> Lire l’article complet : https://www.frc.ch/plastique-le-greenwashing-nuisible-de-loxo/